Objectifs, moyens, besoins
Les objectifs ↗
Le premier objectif des Terres d’Hégoa est l’autonomie alimentaire afin de nourrir les membres actifs de l’association qui travaillent sur le terrain.
Les productions agricoles des Terres d’Hégoa seront :
– la plantation de légumes, en visant 2 récoltes par an à court terme (2023) sur les 1 000 m² de cultures maraîchères (courgettes, betteraves, choux, citrouilles, navets, carottes, pommes de terres, radis, framboises, groseilles, fraises, plantes aromatiques et médicinales…)
– la création d’une forêt nourricière de 4 000 m², productrice de baies à court terme (2022 ou 2023), et de fruits à moyen terme (2026) . Une forêt nourricière est un espace produisant des aliments consommables par l’homme (fruits, baies, champignons, légumes…), avec une intervention humaine minimale
Le grand défi de ce projet est donc de transformer ces 4 000 m² de prairie en forêt nourricière. En préparant le sol, en plantant les bonnes plantes (arbres fruitiers, haies vivrières, pieds persistants…), en favorisant les espèces nourricières et les plantes «amies» (non comestibles mais favorisant la croissance des plantes vivrières).
L’objectif est de produire assez en agroforesterie et en maraîchage sur 8 mois pour nourrir sur 12 mois les bénéficiaires. L’utilisation d’un séchoir et d’un four solaire, de la conserverie, du fumage ou de la lactofermentation seront pour cela nécessaires.
Les moyens ↗
La contrainte essentielle des Terres d’Hégoa est que le terrain est situé dans une zone naturelle. Cela interdit notamment l’installation d’un compteur électrique, d’une arrivée d’eau courante et de nouvelles constructions (mais la rénovation des bâtis actuels demeure possible sans ajout de fondations).
Ces contraintes font toutefois partie intégrante du projet, qui vise à valoriser un terrain en adoptant des solutions “low-tech”, très peu énergivores et garantissant un respect maximum du sol.
L’association a déjà investi dans des outils à main, dans des cuves à eau de pluie et dans des plants et des graines.
Notre principale richesse demeure notre capital humain. Les bénévoles assurent ainsi les travaux saisonniers : planter, sélectionner les espèces sauvages à favoriser et à désherber pour assurer un couvert végétal, installer et enlever les bâches d’ensilage, assurer le paillage, collecter l’eau de pluie, arroser les légumes, récolter les légumes, baies et fruits, bouturer les haies nourricières et les arbustes… Et plus tard, installer et exploiter des ruches, créer des confitures avec les fruits issus du terrain, réaliser conserves et lactofermentation…
Les besoins ↗
Transformer une prairie sauvage en forêt nourricière et en zone de maraîchage nécessite des investissements financiers importants.
Pour démarrer, l’association a pu compter sur l’autofinancement de ses membres et sur de l’entraide. Mais, pour se développer rapidement, RevEvolutionAir avait besoin de capitaux extérieurs. Nous avons déjà pu bénéficier du soutien de la Métropole de Rouen grâce à Métropole nourricière 2021.
En effet, au-delà du travail des bénévoles, créer rapidement une forêt nourricière nécessite d’acheter d’importantes quantités de plants et graines, dont le coût peut être élevé.
Par ailleurs, pour permettre à tous les bénévoles de participer aux travaux de maraîchage et d’agroforesterie, l’association doit investir dans davantage d’outillage.
Enfin, pour atteindre l’autonomie alimentaire, plusieurs équipements seront nécessaires, notamment:
- une serre et une grange mobiles de moins de 12m²
- une réserve pour le séchage, le fumage et la lacto-fermentation
- un emplacement à température basse (10-12°) de conservation naturelle
- un four et un séchoir solaires